Nul besoin de faire un dessin, la situation est difficile. Nous n’égrènerons pas la liste des catastrophes en cours, chacun.e les a en tête.

L’une d’entre elles toutefois n’est pas encore advenue et n’est pas inévitable. Il est désormais évident que, pour la première fois depuis la 2e Guerre mondiale, l’extrême droite est en mesure de prendre le pouvoir en France. Macron et ses gouvernements successifs lui préparent le terrain, une partie de la société accompagne sa normalisation, une petite partie de la bourgeoisie a déjà basculé en sa faveur, une autre hésite.

C’est une tendance lourde en Europe et dans le monde, dont la France n’est plus préservée : le glissement vers l’illiberalisme, l’autoritarisme qui a conquis déjà certains Etats en Europe et dans le monde.

Pourtant, depuis 2017, le pays a connu une forte conflictualité sociale, et des mobilisations quasiment en continu, en dehors de la phase COVID. Cette conflictualité a pris des formes variées, et elle a permis, en 2019 et surtout en 2023, l’expression, à travers des mobilisations de masse, d’une résistance sociale collective majoritaire sur des valeurs de gauche.

Grâce à la campagne de Jean-Luc Mélenchon, arrivé largement en tête de la gauche au premier tour de la présidentielle de 2022, et la constitution à son initiative de la NUPES dans la perspective des législatives qui ont suivi, la gauche s’est ré-ancrée à gauche, la force de l’Union populaire (UP) ayant permis de déplacer son centre de gravité. Un ancrage et une unité qui ont tenu au parlement sur les questions clés comme le refus de la retraite à 64 ans et de la loi Darmanin-RN. Hélas, la gauche libérale a réussi à rompre l’unité indispensable pour mettre en oeuvre une veritable politique alternative, sociale,Démocratique et écologique, utilisant les outils médiatiques au service de la Droite et de son extrême...

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