Bellaciao
18es rencontres du film documentaire
L’Association Abraham Mazel présente
6 et 7 avril 2024
Saint Jean du Gard
Salle Stevenson
« L’art, c’est ce qui résiste » (Gilles Deleuze).
Partout dans le monde, des artistes, musicienˑneˑs, plasticienˑneˑs, photographes et cinéastes sont entréˑeˑs en lutte à travers leur art, pour résister aux injustices sociales, économiques, aux oppressions, au sexisme, au racisme, à la guerre.
L’art, arme de la conscience, de la sensibilité, de l’émotion ne serait-il pas une arme aussi efficace, voire plus, que la violence ?
Ces 18e rencontres se sont attachées à programmer des œuvres qui illustrent particulièrement ces luttes d’artistes.
PROGRAMME
SAMEDI 6 AVRIL
14h00 : « SOUL KIDS »
Film de Hugo Sobelman (2020, France, 75 mn)
A Memphis, une des villes américaines les plus sinistrées, la Stax Music Academy fait figure d’oasis. Fondée sur l’héritage du label légendaire des années 60 qui a accompagné la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, cette école de musique gratuite permet à des adolescents passionnés d’apprendre et de comprendre l’Histoire noire américaine à travers la découverte des plus grands tubes de la Soul.
16h00 : « MAN IN BLACK »
Film de de Wang Bing (2023, France – Hong-Kong – Royaume-Uni, 60 mn)
Wang Xilin, 86 ans, est l’un des compositeurs chinois les plus importants de sa génération qui fut persécuté pendant la Révolution Culturelle. Le film dévoile le corps et l’âme d’un homme marqué par une vie de souffrance, un "homme en noir" mû par la colère et la compassion. Au son de ses symphonies, il revit les terribles événements qui hantent sa mémoire et témoigne d’une époque qui a vu la déshumanisation de tout un pays.
18h00 : « MAFALDA REVIENS ! »
Film de Lucia Sanchez (2023, France, 52 mn)
Il y a 60 ans naissait à Buenos Aires, sous la plume de son auteur Quino, une petite fille rebelle qui se souciait des choses de la vie. Mafalda s’intéressait au monde et posait des questions. Le film raconte l’histoire de cette héroïne, symbole d’un esprit contestataire et anticonformiste célèbre dans le monde entier. A l’aide d’archives, d’images animées et de prises de vues réelles, la petite Mafalda devient une insolite porte d’entrée pour regarder le monde d’aujourd’hui.
20h00 : POT D’ACCUEIL ET RESTAURATION.
Surprises culinaires à petits prix d’André et de son équipe
21h00 : « TOUTE LA BEAUTÉ ET LE SANG VERSÉ »
Film de Laura Poitras (2022, Etats-Unis, 1h57). Lion d’Or Festival de Venise 2022
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Elle est aussi une activiste infatigable, qui depuis des années se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opioïdes aux États-Unis et dans le monde. Le film nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion, mais aussi d’une histoire familiale douloureuse. Laura Poitras est la réalisatrice du documentaire « Citizenfour » présenté en 2017 aux 13es Rencontres.
DIMANCHE 7 AVRIL
11h00 : REFUS, LUTTES ET CREATION
Conférence illustrée de Philippe Simon
« Je voudrais à partir de quelques extraits de films de lutte de la fin des années 60 et début des années 70 montrer et interroger l’incroyable diversité de leurs écritures qui loin de vouloir informer, s’appropriaient la création cinématographique pour en faire un acte de résistance active contre la société d’alors. Ce petit
exposé serait comme une mise en bouche pour le film aux multiples voix : Loin du Vietnam qui conclura ces 18èmes rencontres documentaires Luttes et Résistances. »
Philippe Simon est critique de cinéma, programmateur et réalisateur de films documentaires.
12h30 : PETITE RESTAURATION.
14h00 : « SILVANA »
Film de Christina Tsiobanelis, Mika Gustafson et Olivia Kastebring (2017, Suède, 91 mn)
Silvana Imam est une icône du féminisme en Suède. Avec son rap engagé contre le racisme, le machisme et la société patriarcale, elle annonce une révolution lesbienne et devient la représentante d’une génération prête à se battre contre les injustices d’un pays qui commence à virer dangereusement vers l’extrême-droite. Elle exprime aussi ses doutes, ses questionnements sur ses origines, sa sexualité et son rôle de modèle non désiré mais revendiqué.
16h30 : « LA MORT DE DANTON »
Film d’Alice Diop (2011, France, 64 mn)
Steve est un jeune de la cité des 3000, à Aulnay-sous-Bois. En septembre 2008, il décide de changer de vie et de devenir comédien. A l’insu de ses copains du quartier, il entame une formation d’acteur au cours Simon, prestigieuse école de théâtre, et emprunte chaque jour le RER pour rejoindre Paris et suivre ses cours. Cette difficile métamorphose prend le tour d’une transgression sociale et géographique.
18h00 : « FORTE », film de Salim Saab (2018, France – Liban, 31 mn)
Le documentaire met en valeur des femmes du monde arabe qui s’expriment à travers la danse, le graffiti, le tatouage mais également les sports de combats. Elles nous parlent de leur passion, de leur quotidien, de la place de la femme au sein de la société dans laquelle elles vivent et reviennent sur leur perception du féminisme.
18h40 : « BIGGER THAN ALLEYS », film de Ahmad Saleh (2019, Palestine, 22 mn)
Des ados d’un camp de réfugiés se mettant en tête de faire du rap. Le film révèle l’énergie des jeunes filles palestiniennes, leur soif de changement, leur combat pour la liberté mais aussi leur amour pour leur pays.
19h10 : « AFFAIRE D’ETATS », films de Delphine Desyeux et Claude Roudet (2004, France, 15 mn).
Trois courts-métrages, trois chorégraphies, au moment de la guerre d’Irak - La cuve : Fondre dans la nuit, la vie. Suivre le silence, l’absence - Le couloir : Déclenchement de la guerre d’Irak. Nécessité de parole, résister à l’absurdité, mémoire - La grille : L’enfermement : tentative et non tentative. « Comment s’en sortir sans sortir ».
20h00 : RESTAURATION
Surprises culinaires à petits prix d’André et de son équipe.
21h00 : « LOIN DU VIETNAM »
Film de Chris Marker, Jean-Luc Godard, Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch, Alain Resnais (1967, France, 75 mn). Avec le soutien de Doc Cévennes.
A l’initiative de Chris Marker ce film exprime en onze séquences l’opposition d’un collectif de cinéastes à l’intervention des États-Unis dans le conflit vietnamien. Alternant documentaire et fiction, ce film n’a qu’un seul but : montrer que la Guerre du Vietnam est la guerre des riches contre les pauvres, autrement dit tout le Tiers-monde révolutionnaire et en quête d’indépendance.
Le film sera précédé de « SOUVENIR, SOUVENIR », court-métrage d’animation de Bastien Dubois (2020, France, 15 mn). « Pendant dix ans, j’ai fait semblant de faire un film avec les souvenirs de guerre d’Algérie de mon grand-père… Aujourd’hui, je ne suis pas sûr de vouloir entendre ce qu’il a à dire. »
Association Abraham Mazel
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