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Podemos, ça donne quoi en traduction française ?

par antoine (Montpellier)

Publie le samedi 20 décembre 2014 par antoine (Montpellier) - Open-Publishing
26 commentaires

Podemos = la rupture avec "la caste" des pouvoirs en place, socialistes compris ! Y a-t-il une chance que cela soit ... compris à la gauche du PS des Hollande, Valls mais aussi des "frondeurs" ?

Il se passe quelque chose en France, probablement dans d’autres pays, où l’on se focalise, pour l’instant surtout dans les milieux militants, sur un évènement il est vrai majeur de la scène politique et sociale de l’Etat espagnol : l’émergence inattendue, en janvier dernier, et aujourd’hui le développement fulgurant de Podemos, ce regroupement politique qui a décroché aux élections européennes de mai près de 8% des voix et cinq sièges. Depuis lors est à l’oeuvre une dynamique qui semble imparable et qui concentre sur elle l’attention de grands médias mais aussi des deux grands partis politiques qui, depuis la mort du dictateur, au milieu des années 70, gouvernent, en périodes plus ou moins longues alternées, le pays. De leur point de vue il y a péril en la demeure, Podemos est crédité d’être en tête aux prochaines élections !

Le « régime de 78 », dit de la « Transition » pour bien énoncer que la rupture pleine avec la dictature avait pu être exorcisée, neutralisée, est menacé. Il est enfin ébréché ce consensus droite-gauche qui, pendant 36 ans, s’est si efficacement ancré sous la double égide combinée de la monarchie héritée du franquisme et de l’Union Européenne, toutes ces forces s’attelant à la tâche de moderniser le pays sur les standards capitalistes les plus libéraux, y compris par le développement d’une bulle, comme celle de l’immobilier qui a éclaté en 2008 en prélude de la crise systémique qui accable la population ! Podemos devient l’ennemi à monter en épingle pour mieux concentrer le tir sur lui et l’abattre afin d’atteindre surtout l’immense espoir qu’il soulève, celui d’une alternative, pour la première fois esquissée, au « système » en place !

Retour en France : le contraste est d’autant plus saisissant avec ce qui a cours, dans le même instant, dans le pays voisin que nous vivons ici la fin d’une illusion, celle qu’a suscitée le Front de Gauche (FdG), qui, selon le regret de certains de ses membres, aurait pu être le Podemos à la française, en quelque sorte avant l’heure... Le constat est rude : après l’embellie de la présidentielle de 2012, rien ne va plus, les échecs électoraux, à la mesure du défi qui avait été donné de passer devant le PS, puis au moins devant le FN, se sont enchaînés... La division a fini par s’installer au grand jour aux dernières élections entre les poids lourds de la coalition, le PC et le PG, reléguant les autres partenaires à leur impuissance médusée et mutique : au grand révélateur des ambiguïtés politiques que sont les élections pour des partis foncièrement électoralistes, le jeu d’alliance adopté, longtemps biaisé, s’est avéré dévastateur.

La politique délibérément capitaliste, dans une sorte d’intégrisme ultralibéral sans retour, assumée, sans attendre, par le PS au gouvernement, a immédiatement mis en porte-à-faux les ... faux-fuyants tactiques du FdG qui prévalaient entre les partisans de continuer à coller au PS pour sauver des élus (le PC) et les partisans du contraire, le grand démarquage envers le même PS, pour tenter d’obtenir, sur une tétanisation du verbe radical, les élus qui leur faisaient défaut (le PG) ! Porte-à-faux, faux-fuyants, faux pas électoral tout s’est vite emballé et déréglé dans la perception par une large frange des militants que la politique suivie, strictement scandée par les échéances électorales, était de toute évidence... fausse ! La municipale de Montpellier aura été, de ce point de vue, l’occasion d’un incroyable déballage politicien dans ce qui s’affirmait « l’alternative », avec retournement de positionnements sur les alliances les plus contradictoires, qui avec le candidat du PS, qui avec le (faux) dissident de ce parti avec, à la clé, la perte de tout élu FdG en mairie, une intégration du dirigeant du PG 34 dans l’exécutif du vallso-frêchiste ayant décroché, après la mairie, l’agglo, sans parler du pataquès à l’intérieur de la coalition et le discrédit ou la défiance générés à l’extérieur.

Depuis lors c’est la grande désillusion et la recherche d’une sortie de crise tantôt interne, sans que l’on ne voie personne proposer rien de crédible permettant de resserrer le grand écart intenable qui s’est construit autour du rapport à avoir vis-à-vis du PS. Certains, au PC mais aussi, malgré une rudesse dans les interpellations, à la direction du PG, voire à Ensemble (Clémentine Autain), en sont à s’accrocher désormais à la baudruche de ces « frondeurs » qui agitent l’éternel hochet que l’on pourrait, à tous, redresser à gauche ledit PS ! « Frondeurs » qui s’étourdissent de l’audace avec laquelle, à une petite trentaine de députés, ils s’abstiennent ... de condamner, pour de vrai, la politique qu’ils disent condamner ! Mélenchon, lui, a claqué la porte (sans totalement la claquer) de la maison commune et s’est retiré sur l’Aventin de la 6ème, république, bien sûr, prêt à importer, comme d’habitude à l’emporte pièce, le modèle Podemos, comme il avait été procédé avec celui des révolutions latinoaméricaines. Le tout avec l’objectif de construire, désormais autour de son seul charisme délesté des partis, l’élan populaire que les piètres jeux d’appareils, auxquels il a lui-même largement pris part (1), n’ont pu développer ni même stabiliser.

Et puis il y a les autres qui, cette fois, en externe, hors d’un FdG restant parfois encore présent dans leurs préoccupations, en viennent à se proposer la construction de Podemos France ! A Paris, à Strasbourg, à Grenoble, à Toulouse et à Montpellier, des cercles Podemos apparaissent regroupant les déçus du FdG refusant de se disperser dans la nature mais aussi des sans-partis, parfois des militants de Nouvelle Donne, des libertaires. Du NPA aussi, travaillant à dépasser la crise qu’ils ont, eux aussi, vécue (2). Enfin des toujours pleinement dans le FdG mais en quête d’une ouverture faisant rédemption des « erreurs » autoproclamatoires commises.

Ce phénomène français de Podemos est assez récent, bien avancé sur Paris puisqu’il regroupe d’emblée quelques centaines de personnes. Sur Montpellier, avec une trentaine, une quarantaine de contacts, se tiendra bientôt (2 décembre) la 3ème réunion où est à l’ordre du jour la clarification des contours politiques du regroupement : la tentation est grande, au vu des deux premières réunions, de partir sur un « basisme » d’activités locales tordant fortement dans le sens opposé à ce qui a prévalu dans l’échec du FdG (l’instrumentalisation et l’aspiration des énergies « citoyennes » par les appareils nationaux des partis en place). Le sentiment antipartidaire est, du coup, très fort mais sans volonté d’exclure ceux qui militent dans lesdits partis. Dans la foulée, s’affirme une défiance a priori, acceptant tout de même d’être mise en débat, envers ce qui, pour certains, relèverait de la « vieille » politique, en particulier ce qui, touchant aux mobilisations sociales et à leurs revendications sur le travail, serait à dépasser/oublier nécessairement.

Cela au profit de la supposée nouveauté que serait la revendication de citoyenneté (formulée pourtant au moins depuis 1789 !), voire celle des droits de l’homme (idem !), dans un républicanisme plus ou moins latent faisant quelque peu l’impasse sur ce dont la République est le nom en 1848 ou lors de la Commune, contre le mouvement social d’alors, pour ne citer que ces cas emblématiques ... Toutes choses qui, au miroir de Podemos Espagne, doivent pouvoir faire l’objet de quelques discussions et clarifications.

Car, même dans le cas de figure qui semble se dessiner à Montpellier, d’un Podemos creuset français d’une recomposition-reconfiguration à la gauche du PS évitant les « impasses » du FdG, personne ne saurait faire l’économie de ce que signifie le référent organisationnel qui, outre-Pyrénées, vient de se donner des statuts et de se mettre en position de peser durablement sur l’échiquier politique. Enumérons trois points principaux, parmi tant d’autres, de ce qui caractérise Podemos Espagne et qui pourrait éclairer, malgré les spécificités de chaque situation, un Podemos France :

 Podemos est né d’un double mouvement imbriqué et se dépassant : il est le fils politique de la mobilisation des Indignés qui, à partir de mai 2011 (d’où sa désignation commune comme 15-M), a occupé durant des semaines les places du pays. Mais sa politique, de par le choix de se lancer sur le terrain électoral et, à cette fin, de se constituer en parti, est un dépassement, au sens dialectique du terme (conservation-dépassement), qui assume ce que le 15-M ne voulait pas faire : porter la rupture sur le terrain de l’ennemi, les élections (en laissant dans l’immédiat quelque peu en jachère le difficile mais incontournable travail d’implantation sur ces autres lieux essentiels pour changer la donne politique, les lieux de travail) ;

 tout est en fait parti d’un noyau militant du quartier populaire de Madrid, Lavapiés, qui s’est vite élargi grâce à la convergence essentiellement d’un groupe de professeurs de facs (autour de Pablo Iglesias, la figure actuellement la plus connue du parti, par ailleurs aussi animateur d’émissions télé alternatives) avec des acteurs des quartiers et les militants de l’organisation soeur du NPA, Izquierda Anticapitalista. Celle-ci est d’ailleurs à l’origine du manifeste de lancement, en janvier, de ce qui allait devenir le parti, dont le titre résume bien de quoi il retournait : « Faire bouger les pions. _ Transformer l’indignation en changement politique ». L’esprit général du 15-M dénonçant la mainmise des marchés sur la société et se revendiquant de la souveraineté populaire allait ainsi trouver un relais inédit, et pour tout dire inattendu, de son action dans les places et dans les rues : par une irruption électorale iconoclaste qui a valu à Podemos le score que l’on sait !

 la plateforme adoptée pour les élections européennes précisant les points essentiels de ce manifeste, donne une idée de ce qu’est la radicalité, concrète et apte à être reçue immédiatement par de larges pans de la société, portée par Podemos : droit à un logement digne avec arrêt immédiat de la plaie des expulsions liées à la « crise hypothécaire » ; arrêt de la privatisation des services publics et des biens communs, essentiellement l’éducation, la santé, la justice, les transports et l’information ; audit de la dette, contrôle des capitaux et nationalisation des banques privées ; réforme fiscale progressive ; droit à des salaires et à des pensions « dignes », interdiction des licenciements dans les entreprises faisant des bénéfices et répartition du travail entre tous ; adoption d’un modèle productif autorisant une reconversion écologique de l’économie, nationalisation/socialisation des entreprises de l’énergie et souveraineté alimentaire ; droit des femmes à disposer de leur corps et donc droit à décider, le cas échéant, si maternité ou avortement il doit y avoir – opposition donc au projet de loi anti-avortement que le gouvernement a fini par retirer ; abrogation des textes anti-immigrés ; refus des interventions militaires et sortie de l’OTAN ; droit d’autodétermination des « nationalités » tel qu’il est porté actuellement en Catalogne. Toutes revendications placées dans une logique d’une « unité pour la rupture avec le bipartisme institutionnel » et avec ce qui sera emblématiquement désigné comme la « caste » politique et sociale portant les stigmates d’une corruption perçue, à l’heure de l’austérité imposée à la population, comme particulièrement insupportable. La force de l’indignation suscitée par cette corruption touchant les plus hautes sphères des possédants est à la source de l’évènement qui dit le plus spectaculairement la crise de régime où se nourrit Podemos : l’ abdication de celui que l’on disait intouchable, car clé de voûte du régime en question, le roi !

De ce bref rappel, nécessairement incomplet, on peut retenir une donnée fondamentale qui devrait être méditée par ceux qui se proposent de bâtir un Podemos à la française : le succès des camarades espagnols tient très largement, malgré le paradoxe qu’Izquierda Anticapitalista ait été un des initiateurs clé du processus (3), au caractère d’emblée décentré de leur organisation vis-à-vis des partis présents sur l’échiquier politique. Cela vaut pour ce qui, par bien des aspects, a des affinités avec le FdG, Izquierda Unida (IU) : catalogué come l’opposition de gauche aux deux partis institutionnels, ce regroupement où le PCE pèse très fortement, n’a jamais renoncé à constituer une unité de gouvernement avec le PSOE (il lui est arrivé dans un passé pas lointain, en 2000, de la réaliser mais ce fut un échec électoral). Positionnement qui a cumulé, au fil des ans, un maximum de handicaps pour que s’incarne ce qu’en quelques mois a réussi à faire Podemos, l’émergence d’une force de rupture ! IU s’est en effet enlisée dans un brouillage de sa radicalité postulée par cette visée d’alliance, par ailleurs généralement perçue comme vaine et incantatoire, à une exception importante près actuellement, par le refus condescendant d’un PSOE totalement intégré dans la gestion alternée de l’existant avec le Parti Populaire. L’exception, c’est l’intégration d’IU dans la gestion, austéritaire comme il se doit, en alliance gouvernementale avec les socialistes, de la plus grosse communauté autonome du pays, l’Andalousie.

Démarche « unitaire » qui a fini d’accréditer auprès de ceux et celles qui feront le choix d’intégrer les cercles de Podemos qu’il n’y avait rien à espérer en termes d’alternative de ce côté-là. De fait Podemos se construit aussi sur les tergiversations d’IU et son refus d’aller dans le sens d’une rupture jusqu’au bout avec la logique d’un système auquel il ne se résout pas, par arithmétique électoraliste, à accepter que le PSOE soit définitivement inféodé. L’on nous concèdera, à la lumière de ce qu’a développé comme orientation le FdG vis-à-vis du PS et ce qu’il continue à bafouiller dans sa quête de « frondeurs » socialistes, qu’il y a matière à penser ce que jusqu’ici Podemos a, lui, ouvertement décidé d’éviter car tout bonnement c’était hors sujet : la recherche de quoi que ce soit, qui, de près ou de loin (y compris du côté de son aile gauche !), ait à voir avec un parti, le PSOE, ouvertement désigné comme appartenant à la caste qu’il s’agit de combattre. Clairement, nettement et sans bavure...

Il n’est pas acquis cependant que Podemos soit totalement et définitivement immunisé contre la tentation de céder au mirage, par calcul électoraliste, de transformer la majorité relative que les sondages lui accordent en majorité de gouvernement au moyen d’une alliance mal maîtrisée avec IU et surtout franchement contre-nature avec les socialistes. Les mesures organisationnelles que l’équipe de Pablo Iglesias a récemment réussi à faire valider, dans la récente consultation interne, pour constituer autour de lui un bloc homogène, dans un même mouvement significativement distancié des cercles de base et écartant Izquierda Anticapitalista de la direction du parti, sont un premier sérieux avertissement sur ce que certains observateurs n’hésitent pas à désigner comme un risque, précoce, de banalisation de l’exception Podemos. Banalisation préfigurant une réorientation politique problématique de ce qui a fait son succès à ce jour. Autant dire que, s’il y a beaucoup à apprendre de cette expérience espagnole exceptionnelle, l’esprit critique a aussi à s’exercer, sans concession, à son endroit en comptant en particulier sur ce qui en elle dénote que le 15-M, très présent dans les cercles, n’est pas près de se laisser domestiquer par qui que ce soit !

A tous points de vue, ce dont le cadre limité de cet article ne peut rendre compte, il convient donc de travailler, « nous le pouvons » (Podemos !), à déjouer le scepticisme dogmatique envers l’inédit, revenu de tout avant même que tout ait pu commencer à prendre forme, mais aussi les enthousiasmes irréfléchis (pléonasme ?) que les initiatives politiques vues comme les plus séduisantes, Podemos en est le prototype, suscitent et qui finissent par se retourner contre ceux qui « y ont cru »... La crise d’orientation que nous connaissons, à la gauche du PS, en France pâtit trop d’avoir cédé à ces deux tentations opposées mais aussi stérilement combinées ! Ce dont profite, malgré son immense discrédit, la « caste » des Hollande, Valls, Macron, Gattaz, Dassault, Arnault et un long etc. Mais aussi, sur le mode pseudo alternatif Marine Le Pen ! C’est dire l’urgence de s’y mettre... tous ensemble ... sans eux, contre eux !

Antoine

(1) Rappelons-nous son appel à devenir premier ministre de Hollande avec l’appui des députés socialistes et écolos tels que supposés être aptes à défendre les propositions du FdG contre leur parti et contre le gouvernement réellement existant !

(2) On peut considérer que le NPA, malgré des erreurs, est avant tout touché par le recul de ce qui est au coeur de sa stratégie et qui se trouve concentrer le plus l’hostilité du « système », le mouvement social. Constat qui bien évidemment ne règle rien sur le fond. Le FdG s’est, quant à lui, accommodé, pour le moins, de la ligne de pente plus facile, plus que tolérée par ledit système, de tenter de recycler sur le terrain des élections l’échec du mouvement social. Echec en particulier de celui des retraites en 2010, auquel par l’inertie électoraliste de ses composantes, le FdG a, au demeurant, largement contribué. C’est le pari que l’on pouvait gagner dans les urnes, mécaniquement et sans solution de continuité, ce que l’on n’avait pas gagné (ou tenté à tout prix de gagner) dans les mobilisations sociales, qui a été perdu et qui explique beaucoup des difficultés que connaît actuellement le FdG.

(3) Izquierda Anticapitalista (Gauche Anticapitaliste qui, à la différence de son homonyme français, intégré au FdG, a fait le choix de sortir d’IU en 2007) est un parti de la gauche radicale espagnole qui, tant par sa pleine insertion dans le 15-M que par son implication dès le début dans la constitution de Podemos, montre que la forme parti n’est pas, pour autant qu’elle respecte les règles de participation démocratique la plus large, l’obstacle a priori que certains voient à la construction d’un mouvement alternatif autogéré. A l’inverse, comme on peut le pressentir par ce que nous écrivons en conclusion de notre article à propos de certains positionnements organisationnels de Pablo Iglesias et de ceux qu’il a décidé de réunir autour de lui, la non affiliation à un parti ne prémunit pas contre les risques de graves dérives non démocratiques, voire antidémocratiques. Pour l’instant heureusement non avérées dans Podemos.

http://npaherault.blogspot.fr/2014/12/dans-le-nouveau-numero-de-motivees.html#more

www.npa34.org

Messages

  • PODEMOS est un "phénomène" aussi inconsistant que Beppe GRILLO en ITALIE...
    Le prolétariat espagnol ferait mieux d’envisager une intensification de la LUTTE des CLASSES qui ne peut pas se réduire à des manifestations monstrueuses mais sans lendemains... Le leader charismatique de PODEMOS s’est extasié sur les propos chrétiens-sociaux du pape pour montrer à l’EUROPE qu’il est gérable et fiable.
    S’il y a des révolutionnaires anticapitalistes dans ce parti, ils doivent être entrain de préparer une scission...
    HEGEL disait : lorsqu’un nouveau parti se crée, il contient en lui-même le principe qu’il combat. Ce n’est qu’après avoir traversé une CRISE et subi une SCISSION qu’il peut, éventuellement, générer un PARTI véritablement NOUVEAU...

    • Pourquoi ce pessimisme et cette volonté de faire croire que rien ne peut changer sans que le sang ne coule à grand flot ?

    • Quelle position de surplomb toute en majesté vis-à-vis de ce bas peuple qui forcément se plante en participant à Podemos !

      Toujours ce travers donneur de leçon au bon populo si léger et sans trop de tête. Alors que des gens qui savent, on en a plein à l’extrême gauche qui n’a pourtant rien prouvé depuis bien longtemps. A part son incapacité à être au contact des masses et sa propension à asséner tous ces machins où même Hegel se serait mêlé de partis, de leurs scissions...

      Que Podemos soit un enjeu et qu’il faille y mener un travail pour y faire prévaloir l’anticapitalisme est une chose. Qu’on sabre un mouvement où les anticapitalistes devraient être présents car c’est là que ça se passe en est une autre. Et déplorable.

      Alors inconsistant pour inconsistant je choisis Podemos qui, lui, au moins, fait de la politique ! Au sens où, malgré tous ses défauts, et il en a, il politise les gens ! Pas grand chose à voir avec l’autre Italien ! Ni avec certains phraseurs-savent-tout ...

    • En remontant ce blog jusqu’au 4-12-2014 on trouve un article intitulé "Bergoglio met PODEMOS en transes" (article 143855)... Je te laisse lire le récit des propos ahurissants d’IGLESIAS qui s’est foutu à poil et s’est allongé à plat ventre, cuisses écartées, devant le PAPE... Après t’être informé tu pourras revenir me causer du pays d’où tu viens !

    • PODEMOS est un "phénomène" aussi inconsistant que Beppe GRILLO en ITALIE...

      Mon grand-père me disait souvent : il n’y a que les imbéciles qui sont sûrs.
      Je suis sûr qu... heu... je pense qu’il avait raison.

      Des intervenants consistants, il y en a plein, en particulier ici, mais jusqu’à présent ils sont aussi stériles que podemos, alors... je prends leurs certitudes avec une certaine distance.

    • A 84.**.232.***

      Je vais te causer du pays d’’où je suis ! Celui d’un anticapitalisme qui ne se paye pas de mots et qui évalue les choses autrement que comme, à la hache, tu fais...

      Les propos d’Iglesias sur le Pape sont une chose. Il y en a bien d’autres et, à mon avis, bien plus importantes et qui sont plus que critiquables chez lui. Lis mon article, c’est écrit et sans fioratures. Mais Iglesias, contre ta démarche réductrice, ce n’est pas LE tout de Podemos. Là aussi, lis bien. Il ne sert donc à rien, sinon à faire dans la stérilité politique propre à une certaine extrême gauche incantatoire sur "les masses, blabla", de pointer ce qui ne va pas chez le Iglesias. Ce qui nous intéresse c’est le rapport à Iglesias de la masse des cercles de Podemos et au-delà, car si on suit un peu les choses en Espagne, il y a un gros, un très gros au-delà de ces cercles qui se rapproche de Podemos.

      Podemos est une unité contradictoire qui peut dériver mais qui actuellement dans sa réalité ouverte, mouvante, est une superbe chose qui déstabilise le jeu politicien espagnol. Et là, tu nous viens avec le Pape. Arrête de regarder le bout du doigt qui te montre la lune et redescend sur terre pour reprendre pied avec la lutte des classes dans ce qu’elle a de complexe et où la boussole qui sert à avancer ce n’est pas quelques dogmes ou a priori sectaires sur des masses qui ne savent pas ce que sait l’avant-garde éclairée (autoproclamée bien sûr). De la modestie, ça n’enlève rien à la volonté d’offrir des perspectives, cela empêche seulement d’apparaître comme ce donneur de leçons dont je parlais dans le précédent message et qui n’a pas spécialement de beaux diplômes ès lutte des classes à exhiber. Et qui, en proposant aux anticapitalistes de sortir de Podemos, montre que c’est l’entre-soi rassurant de la marginalité politique qui lui convient.

      Etre dans Podemos c’est se frotter aux aspérités d’une bataille politique difficile mais depuis quand les anticapitalistes fuient la difficulté ?

      Et commence par lire ce qu’était la charte des Européennes de Podemos, c’est résumé dans mon article, histoire de voir que le Pape machin c’est le petit bout de la lorgnette !

    • Pour ma part mon passage au PCF m a fait perdre mes CERTITUDES mais renforcé MES CONVICTIONS notamment que se sont les masses qui font l’histoire ...

      pour ce qui concerne PODEMOS je souhaiterais partager l’ enthousiasme d’ ANTOINE , car si effectivement PODEMOS , a fait une irruption politique fulgurante dans le paysage poltique espagnol avec des thèses qui rompaient avec le ronronnement des partis institutionels depuis 1978 , depuis PODEMOS à mis de l’ eau dans son vin au point que son leader qui est reçu à bras ouverts dans les médias a déclaré que son programme était social-démocrate , IGLESIAS , ce leader est un excellent débateur , mais en peu de temps il a appris à maitriser la langue de bois et il est très difficile de le faire se prononcer clairement sur l’ europe , l indépendance de la catalogne , il semble qu il soit pour une révision de la constitution qui permette de consulter les catalans mais en ce qui le concerne il est plutôt pour un renforcement de l’autonomie ( position proche de celle du PSOE et de IU ) .

      Alors pour l ’instant je reste sur ma faim et dans l attente que PODEMOS ne décoive pas les attentes du peuple espagnol et que son slogan ne se transforme pas en YES WE CAN ...

    • dans l attente que PODEMOS ne décoive pas les attentes du peuple espagnol

      Il me semble que, des partis oeuvrant à l’origine "pour le bien du peuple" aux syndicats censés défendre l’intérêt des travailleurs, il y a souvent problème du fait de la délégation de pouvoir, de la professionnalisation des dirigeants, de la hiérarchie etc.

      La seule issue me semble : il faut tout faire pour que le peuple ait le plus directement possible la parole et le pouvoir.

      La solution ne sera pas qu’un parti, qu’une organisation etc. "ne déçoive pas le peuple", mais que le peuple décide directement (sinon il sera toujours déçu à un moment ou un autre).

      C’est peut-être ce qui s’ébauche à travers divers mouvements qui se cherchent, des indignés à podemos...?
      D’où l’importance pour nous, marxistes "traditionnels", d’être ouverts, à l’écoute, faisant profiter de notre expérience mais aussi comprenant que nous pouvons nous enrichir.

    • Je comparerait Podemo a Siriza , plutôt q’au Poujadisme de Péppo Grillo.

      Ceci dit nous sommes plutôt mal placer en France pour vouloir donner des leçons
      au un comme au autre .
      Car en dehors de critiquer pour faire valoir nos égos ,nous n’arrivons pas a quoi que se soit de constructif.
      Quand a ce qui se passe en Espagne, en Grece , souhaitons que les masses aient
      une vision claire de leurs intérêts car ce sont elles qui font leur histoire.
      Il serait temps qu’en France nous soyons pour le moins pas plus "INCONSISTANT"
      qu’en Espagne , alors nous pourrons nous permettre si non de "juger " les autres, émettre nos doutes.

    • Si certains connaissaient un peu le B-A BA de la sociologie générale, ils se dispenseraient de raconter des craques... Par-exemple, il me parait normal que l’extrême gauche soit au bord du chemin, subdivisée en groupuscules parfois hostiles les uns aux autres, ...etc... Le peuple n’étant pour l’heure absolument pas révolutionnaire (dans certains cas on peut parler de populace lobotomisée) je ne vois pas comment l’extrême gauche ou les syndicalistes révolutionnaires pourraient être nombreux et bien organisés...
      Au PORTUGAL, le sociologue Francisco Louça, très brillant et très médiatique, qui faisait hurler de rire tous les portugais en expliquant que le premier ministre c’est "le cheval de Caligula" (Manuel VALLS c’est plutôt l’âne qui promène le nain de jardin d’Angela MAKRELLE) n’a servi à rien : la crise a littéralement pétrifié le "bloc de gauche"... J’en conclus qu’il ne faut pas forcément participer à tous les "phénomènes"...

      C’est vrai que Beppe Grillo-5étoiles est un bricolage idéologique (anarchisme d’extrême droite ?) et que PODEMOS est d’une autre nature (j’appelle ça populisme, pas au sens actuel du terme, Plekhanov et Lénine ont combattu le populisme russe qui était une extrême-gauche millénariste-réformiste...).
      Par contre ces 2 "phénomènes" "surprenants", "inattendus"...ont en commun d’être des baudruches ...

    • PODEMOS est un "phénomène" aussi inconsistant que Beppe GRILLO en ITALIE...

      Non moi je pense que : "PODEMOS est un "phénomène" aussi dangereux que Beppe GRILLO en ITALIE...", parce que n’est pas inconsistant loin de la et dans les deux cas...

      Des points vit fait :

       c’est quoi cet enthousiasme béate de cet mouvement qui dérive de plus en plus dans le populisme, comme les "5 Stelle" de Grillo ??? Faut le rappelle que au début en Italie "certaines" mouvement/parti ont pense d’entrer dans le mouvement de Grillo avec exactement les mêmes théories propose par le NPA !!!!

       c’est quoi cet manie de faire les singes en essaient de "copier" les autres sans penser d’être dans la réalité local ??? Ca veux dire quoi de créer des "Podemos" en France ???? Que soit en Italie, en Espagne en Grece, ou ailleurs ces soit disant "succès" ont été dicte, même si on est pas en accord, par des analyses, projets et en particulier par une réalité politique local, ici en France on se refuse de créer quelque choses "française", loin de moi un concept nationaliste mais au moins en lien avec une expérience directe et en contact du prolétariat française et pas de "l’importation classique" de l’NPA lie au concept des "feux de guérilla" de Che Guevara...

       un peux en dehors du sujet mais cohérent avec cet "naïveté ?" du NPA, pour l’invasion et la guerre dans le nord Afrique... après l’énorme enthousiasme de la collaboration politique du NPA pour la guerre avec la coalition des pays occidentales en Libye et en Syrie qui on amené l’intégrisme fanatique et fasciste au pouvoir ou est le NPA aujourd’hui ??? aucune autocritique, rient... le silence totale.... pourtant tous les analyses ont été bien dirige pour nous faire comprendre la "justesse" d’être "solidaire" avec ces guerres... et maintenant serai incompréhensible notre méfiance avec cet volonté de soutenir cet mouvement qui comme première décision expulse de ca propre direction tous les camarades qui de près ou de loin son proche du marxisme ??????? JE PENSE QUE NON ? NON C’EST LÉGITIME NOTRE MÉFIANCE !!!!!!

    • se sont les masses qui font l’histoire .

      Il serait temps que tu te débarrasse de cette "conviction" pour regarder l’histoire dans sa triste réalité...Les masses n’ont jamais eu d’autre rôle que de servir les intérêts de quelques oligarchies comme marche-pied vers leur accession au pouvoir.
      Tu as des exemples contraires ?

    • les masses font l histoire ...après que des organisations recupèrent le mouvement des masses et le détournent à leur profit c est un autre aspect de cette histoire , donc aucune de raison de me débarasser de mes convictions au contraire elles sont plus que jamais d ’actualité sous réserve que les masses ne délèguent pas le pouvoir qu’elles ont conquis .

    • Moi, j’ai surtout vu des armées faire l’Histoire....mais on peut toujours rêver.

  • Je suis Podemos de relativement près, je regarde quelques émissuions-débats où ils sont et je ne me prive pas de déclarer à mon entourage qu’il n’y a rien d’équivalent dans la situation française qui ressemble à ce qui se passe en Espagne, où ça ira ? je ne suis pas devin, en tout cas (j’ai la double nationalité entant que fils de républicain) je voterai pour Podemos je pense également que les attaques contre l’oligarchie espagnole devraient nous inspirer

    • La FRANCE est le pays de la charte d’AMIENS, du syndicalisme révolutionnaire, et de la plus massive GREVE GENERALE (10 000 000 de grévistes en MAI68 !)...
      Alors je pense que notre rôle n’est pas d’applaudir un leader charismatique... Qui nous trahira forcément puisqu’il nous trahit déjà...
      Si des révolutionnaires se sont infiltrés dans PODEMOS pour participer au "phénomène", ils doivent se préparer à combattre un jour leur chef...pour créer un parti vraiment anti capitaliste et anti impérialiste !

    • ..pour créer un parti vraiment anti capitaliste et anti impérialiste (...) Dommage, pour ce dernier morceau de phrase : dans ma tradition politique, on appelle ça un oxymore, car un parti vraiment anticapitaliste n’existe que dans l’imaginaire. Pour quelle raison ? Par nature, un parti, (syndicat, association..) est généralement structuré exactement de la même manière (inégalitaire, hiérarchique, autoritaire, non démocratique) que la société qu’il prétend changer. Le décalage entre le discours et la réalité interne du pouvoir ne masque pas le fait suivant (que la population commence à comprendre) : le peuple expérimente d’autre formes d’organisation (autogérées) portant dans leur fonctionnement la société à venir.

    • le peuple expérimente d’autre formes d’organisation (autogérées) portant dans leur fonctionnement la société à venir.

      les formes capitalistes sont nés au cœur même d’une société non capitaliste et et il a fallu plus de 500 ans pour que le capitalisme devienne triomphant.

      et depuis le XIX siècle toutes les tendances révolutionnaires du mouvement de l’émancipation sociale nous ont vendu l’idée que l’on pouvait se passer d’une telle gestation et que la révolution était le début de l’aventure alors que manifestement c’est l’inverse qui se produit.

      l’émancipation sociale ne se passera pas de ce processus.

      l’avenir du mouvement de l’émancipation sociale c’est à la fois la lutte offensive de nouveaux droits et défensive des acquis et alternatives, mais aussi la construction d’alternatives CONCRETES au cœur du peuple, alternatives qui préfigure le futur ; ces alternatives naissant de l’obligation de survivre.

      ceci n’est pas contradictoire avec l’idée qu’il faudra se battre à mort face aux possédants

      l’émancipation sociale a deux jambes :

      la lutte

      la construction d’alternatives concretes

    • Et même trois jambes, la troisième étant justement une organisation interne autogérée, en démocratie directe.
      Une simple analyse de l’immense majorité des partis, syndicats et associations prétendant changer de société (et non seulement de gouvernement) montre qu’ils ne remplissent pas au moins deux (quand ce n’est pas la totalité) de ces exigences, au contraire des ZADistes, par exemple :

       qui luttent toujours sur le terrain contre le système
       qui inventent une nouvelle organisation sociale interne
       qui développent une autonomie (y compris économique en produisant leur subsistance),
      ...le tout en essaimant les luttes (ZAD oartout !)
      ...le tout en s’adaptant très vite.

      Nous pouvons donc être confiants en investissant nos énergies ailleurs que là où elles risquent d’être récupérées par le système.

      Par contre, le moment où certains "camarades" soi-disant à la gauche de la Gauche seront en face de nous, se rapproche de plus en plus...
      Cela a d’ailleurs commencé, par exemple à Montreuil où le 2 décembre, par grand froid, le maire (PCF) du Front de Gauche a fait appel à onze cars de CRS pour virer (et broyer leurs affaires) des expulsés sous tentes de fortune installés dans un square (qui viennent d’ailleurs de revenir avec le soutien matériel et moral d’habitants solidaires).

    • Excusez-moi, chers amis, mais vos alternatives concrètes...on peut s’y faire ch... comme un rat mort ! Lorsque l’illusion du progrès se dissipe, lorsque la misère redevient visible et l’exploitation bestiale...un "humanisme" vient en revendiquer l’autogestion... Je reste allusif, mais je peux préciser ma pensée...
      Pour DETRUIRE le CAPITALISME la classe ouvrière et toutes les classes dominées ont besoin de s’organiser collectivement : syndicats-coordinations-soviets pour déclencher des mouvements de masse + partis politiques-intellectuels organiques pour in-former la classe ouvrière organisée...

    • la recherche d’alternatives,en terme d’organisation non hierarchique,la mise en commun de toutes les énergies sans délégation de pouvoir,est nécéssaire,mais en même temps la classe exploiteé a déjà des prémisses de fonctionnement "communiste" même si dévoyées par le systéme et par nos propres orga (voir crise de la cgt) par exemple,la sécurité sociale et les nationalisations de l’après guerre.
      il y a donc déjà une amorce de ce que devrait être une gestion de la société humaine dans une optique communiste.
      les autres points d’appui et de construction de notre pouvoir sont aussi à un certain point les coopératives,les zad etc...
      tout cela en liaison avec la construction d’une orga recueillant touts les salaries avec une vision claire de la lutte à mener et de la question du pouvoir à poser ,et de la question essentielle mais non unique de l’expropriation du capital.

      Sans cette question centrale du pouvoir de notre classe il y a risque de tomber dans une lutte continuelle et vaine s’appuyant sur un humanisme absolument nécéssaire dans notre lutte mais totalement inaboutie s’il elle ne reste que là dessus.
      Assurer notre révolution sans prendre le pouvoir ?
      comme disait le pére Léon :enfantillages !!!

    • Roberto Ferrario écrit : …sans penser d’être dans la réalité local ??? Ca veux dire quoi de créer des "Podemos" en France ???? Que soit en Italie, en Espagne en Grèce, ou ailleurs ces soit disant "succès" ont été dicte, même si on est pas en accord, par des analyses, projets et en particulier par une réalité politique local,…

      sergio : tout est quasiment dit là, (ciao Roberto, pardonne-moi d’avoir amputé une partie de ta phrase et sortie l’autre de son contexte !?), mais encore une fois, tout est là !… Toutes formes de lutte, quelles qu’elles soient, spontanée, organisée ou pas (les émeutes, les insurrections, certaines révolutions, etc.), ne peuvent concrètement se réaliser, qu’avec un soutien (de la population locale), et non frontalement. Sinon le combat est perdu d’avance, et c’est l’écrasement assuré.

      Le sous-Concombre masqué – (qui répondait à 84.**.232.***) écrit : … ..pour créer un parti vraiment anti capitaliste et anti impérialiste (...) Dommage, pour ce dernier morceau de phrase : dans ma tradition politique, on appelle ça un oxymore, car un parti vraiment anticapitaliste n’existe que dans l’imaginaire. Pour quelle raison ? Par nature, un parti, (syndicat, association..) est généralement structuré exactement de la même manière (inégalitaire, hiérarchique, autoritaire, non démocratique) que la société qu’il prétend changer. Le décalage entre le discours et la réalité interne du pouvoir ne masque pas le fait suivant (que la population commence à comprendre) : le peuple expérimente d’autre formes d’organisation (autogérées) portant dans leur fonctionnement la société à venir.

      sergio : là encore tout est dit (mis à part le côté ironique…), si tu te "mesures" à ton ennemi (l’Etat, la société marchande, le Capital, les possédants, etc.) avec les mêmes armes que les siennes, (ces lois circonstancielles… (qui nous sont toujours défavorables !), contre son armée, sa police, (et bientôt ?) ses milices, etc.), et son (apparent, voir plus loin) terrain idéologique, (combattre l’Etat et la société avec une analyse en "coma dépassé" serait un piège mortel !), car lui, est aussi malléable que flou, si flou !…, (je dirai même vaporeux). Le monde change et se transforme, nous avec !…, il faut s’adapter ( pour – bien et mieux – agir) et vite…

  • La base sociale de PODEMOS est la petite-bourgeoisie radicale-réformiste et leur ligne politique et leurs actions est en phase avec cette base.
    Qu’il y ait des prolétaires en recherche d’activités radicales, de révolte, c’est normal, il n’y a rien d’autre d’équivalent, médiatiquement existant dans le paysage espagnol.
    Mais PODEMOS ne sera jamais l’amorce du parti communiste en Espagne comme en France. Il y a sans doute des éléments de ce futur parti dedans mais, PODEMOS n’est pas la colonne vertébrale.
    Autre chose, les communistes se doivent de s’intéresser et de militer là où il y a des prolétaires mais, pour autant, ils ne doivent pas sauter sur tout ce qui bouge ou qui s’habille de rouge.
    Le rouge ce sont les révolutionnaires, les prolétaires et les communistes qui le brandissent correctement.

    • Podémos a déjà reculé sur l’annulation de la dette. au grand soulagement du capital espagnol et a abandonneé la sortie de ’l’OTAN.
      qu’est ce qu’il en sera quand ils seront à la porte du pouvoir ?

      mouvement à suivre certes,mais pas à importer,les camarades luttes de classe en Espagne ont peut eêtre raison d’y militer ,pour y faire valoir la révolution communiste,mais déjà ils ont perdu sur ces deux point majeurs.Et le coté guide charismatique me reste complétement en travers de la george.

    • VOIR LE SITE DU QUOTIDIEN EL PAIS DE CE JOUR : pour la première fois " PODEMOS par la voie de son leader IGLESIAS au cours d’une réunion à BARCELONE , s’est prononcé clairement contre l’indépendance de la CATALOGNE , certes il est pour que les catalans soient consultés par référendum , ce qui implique une modification de la constitution de 1978 qui ne le permet pas , mais IGLESIAS a déclaré que sa préférence était que la CATALOGNE reste espagnole car l’ESPAGNE est un pays formé de plusieurs pays ...

      Souhaitons que dans les prochains jours PODEMOS se prononcent aussi clairement sur l’ EUROPE , sur les alliances électorales , sur le remboursement de la dette colossale ...autant de point ou pour l’instant c ’est surtout les déclarations floues voire contradictoire qui dominent .