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Lille : une figure d’extrême droite soupçonnée de trafic d’armes

Publie le dimanche 25 janvier 2015 par Open-Publishing

Ancien membre du service d’ordre du Front national, Claude Hermant pourrait être prochainement mis en examen pour cette affaire franco-belge.

Trois personnes, dont une figure de la mouvance identitaire du Nord, Claude Hermant, ont été déférées vendredi devant le juge d’instruction dans le cadre de l’enquête en commission rogatoire de la police judiciaire lilloise sur un trafic d’armes en bande organisée, a annoncé le procureur de Lille. « Ce jour, le juge d’instruction a ordonné le défèrement (de ces trois personnes) en vue de leur mise en examen », peut-on lire dans un communiqué du procureur de Lille, Frédéric Fèvre. Elles avaient été placées en garde à vue mardi.

Claude Hermant, âgé d’une cinquantaine d’années, proche des milieux de l’extrême droite locale, est employé dans une friterie dans le centre de Lille. Sont cités en vue d’une mise en examen les chefs « d’exercice sans autorisation, en bande organisée, d’activité intermédiaire pour la fabrication ou le commerce de matériels de guerre, armes ou munitions » et « d’association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits punis de dix ans d’emprisonnement », notamment. « Le parquet a requis la saisine du juge de la liberté et de la détention en vue de leur placement en détention provisoire », est-il encore dit dans le communiqué.

Ancien membre du DPS, le service de sécurité du Front national, Claude Hermant a également participé à des opérations barbouzardes en Afrique dans les années 1990 – sous la conduite de Bernard Courcelle, ancien patron du DPS. En 2001, il avait lui-même témoigné de ces activités dans Libération.

Une information judiciaire avait été ouverte au tribunal de grande instance de Lille le 7 mai 2014, et le juge d’instruction avait confié l’enquête à la police judiciaire de Lille. Mardi, une perquisition avait été menée dans une maison à Comines, en Belgique à une quinzaine de km de Lille, dans le cadre d’une commission rogatoire internationale du 18 décembre 2014 émanant des autorités françaises. L’opération avait été exécutée par des policiers belges, accompagnés de collègues français, selon le parquet de Tournai (Wallonie, ouest de la Belgique). Par crainte de présence d’explosifs, une trentaine d’habitations et plus de 80 personnes avaient été évacuées pendant plus de trois heures dans cette commune. Mais aucune arme ni aucun explosif n’avait été découvert.

http://www.liberation.fr/societe/2015/01/24/lille-une-figure-d-extreme-droite-soupconnee-de-trafic-d-armes_1187882