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Les personnels de l’Education nationale maintiennent la pression
Publie le lundi 26 mai 2003 par Open-Publishinglundi 26 mai 2003
Grève et manifestations, mardi 27 Mai, dans toute la France
Il n’y a pas que sur le dossier des retraites que le bras-de-fer est engagé. Les fédérations syndicales de l’Education appellent une nouvelle fois à cesser le travail et à manifester mardi dans toute la France contre la politique éducative du gouvernement, et pour exiger notamment le retrait du projet de transfert des personnels non-enseignants prévus dans le cadre de la décentralisation.
Un comité interministériel sur l’éducation est organisé le même jour à Matignon pour tenter d’éteindre l’incendie social au moins sur ce front-là.
Mais forts d’un mouvement qui s’est radicalisé ces dernières semaines -avec de multiples grèves reconductibles dans de nombreuses académies, des reports d’examens, et l’apparition de coordinations- les syndicats sont unanimes pour dire qu’ils ne se contenteront pas d’un "aménagement" de la politique éducative du gouvernement, ou de "négociations à la marge".
"Nous attendons de ce comité des réponses aux revendications posées, et pas seulement la perspective de négociations sur autre chose", a expliqué lundi à l’Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l’Education) Gérard Aschiéri.
"On ne refusera pas des négociations sur la situation des enseignants, mais quels que soient les résultats et les annonces faites, s’il n’y a pas de réponse comme, par exemple, le gel des projets en matière de décentralisation et l’ouverture de discussions sur ce sujet, le mouvement continuera", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs souligné que la décentralisation "est une partie du problème, mais ne réglera pas tout".
Si les annonces du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin le 28 février dernier ont mis le feu aux poudres, le mouvement a en effet commencé bien avant, le 17 octobre, pour protester contre les restrictions budgétaires ou encore la suppression programmée des aides-éducateurs (emplois-jeunes) et la remise en cause du statut des surveillants, suppression de postes à la clé.
Pour faire pression sur le comité interministériel, qui devrait mobiliser au moins quinze ministres, des grèves et des manifestations auront lieu au même moment sur tout le territoire.
A Paris, les protestataires ont rendez-vous mardi à 14h place d’Italie pour défiler ensuite jusqu’aux abords de Matignon et du ministère de l’Education nationale via les boulevards du Montparnasse et Raspail.
Ecueil supplémentaire pour le gouvernement, la journée d’action des personnels de l’Education tombe le même jour qu’un mouvement de grève des aiguilleurs du ciel, des salariés de France Telecom, de La Poste, et plus généralement de la Fonction publique à l’appel notamment de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires-CGT (UGFF-CGT), pour réclamer la réouverture des négociations sur les retraites à la veille de l’adoption du projet Fillon en Conseil des ministres mercredi.
Tous ces mécontents pourraient donc venir grossir dans la rue les rangs des personnels de l’Education qui sont eux aussi mobilisés également sur cette question.
Dimanche, à l’occasion de la grande manifestation nationale contre le projet Fillon de réforme des retraites, plusieurs banderoles donnaient rendez-vous au défilé des enseignants pour en faire un "temps fort interprofessionnel". PARIS