Accueil > L’ingérence de l’Église italienne

Le 9 juin, à 19 heures, 120 rue Lafayette
le Collectif Bellaciao organise un débat sur :
LE STATUT JURIDIQUE DE L’EMBRYON
de Marianne Cramer
"L’Italie risque de devenir le dernier pays confessionnel d’Europe."
Cette crainte de la députée démocrate de gauche Gloria Buffo fait suite à l’engagement de l’Église italienne contre le référendum sur la procréation des 12 et 13 juin.
Les Italiens sont en effet appelés à se prononcer pour ou contre la révision d’une loi considérée comme très contraignante. Ils devront dire "oui" ou "non" à quatre questions :
– supprimer les passages faisant de l’embryon un être humain à part entière
– éliminer l’obligation de créer au maximum trois embryons et de tous les implanter sans rechercher d’éventuelles anomalies génétiques
– donner la possibilité aux couples stériles de recourir à un donneur extérieur
– réduire les limitations aux recherches médicales sur les embryons.
Bien entendu, les évêques s’opposent farouchement à toute modification de cette loi qu’ils ont largement inspirée. Pour la défendre, ils se sont donc lancés dans la bataille référendaire, exhortant les fidèles à boycotter le scrutin. Peu après, ce fut au tour du pape Benoît XVI de se lancer sans complexe dans le débat politique. Soutenant l’appel à l’abstention lancé par les évêques, il les a félicités d’avoir essayé "d’éclairer le choix des catholiques". Cette ingérence de l’Église a provoqué de vives réactions dans la Botte.
"C’est une offensive sans précédent qui vise à mettre la démocratie italienne sous la tutelle du Vatican", s’est indigné Daniele Capezzone, secrétaire du Parti radical, l’un des promoteurs du référendum.