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Deux mois de grèves pour n’obtenir que des queues de cerises...

Publie le lundi 24 novembre 2003 par Open-Publishing
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Deux mois de grèves pour n’obtenir que des queues de cerises...
Y’a pas de quoi faire un clafoutis !

A la rentrée, il faut bien constater que la mobilisation n’a pas été au
rendez-vous. C’est d’autant plus lamentable que son objectif était de lutter
contre la précarité dans la fonction publique ; et que dire de l’absence
remarquée des enseignants par les chômeurs manifestants devant l’ANPE contre
les réformes les concernant, eux qui furent solidaires avec nous ce
printemps ?

Alors quoi, plus rien n’est possible ? N’est-ce pas capituler un peu vite ?
Ne sommes nous pas en train de nous défausser par rapport aux parents
d’élèves, que nous alertions pourtant à grands cris des dangers de la
privatisation de l’éducation ?

En face, en revanche, les fossoyeurs du service public avancent toujours
dans leur entreprise délétère, et le ministre provocateur dilapide l’argent
public en organisant un débat bidon sur l’avenir du système scolaire,
essayant de court-circuiter notre parole dans une pitoyable mascarade
pseudo-démocratique comme nous en avons déjà connues tant, sans résultat
notoire. Quelle solidarité pourrons-nous attendre de ceux que nous avons
laissés tomber , lorsque nous en aurons besoin ? Pouvons-nous décemment
abandonner à leur sort les TOS et les médecins scolaires, dont les jours
sont comptés (le 14 novembre, un amendement au Sénat a été voté pour le
passage des TOS à la fonction publique territoriale ainsi que les médecins
scolaires contrairement aux promesses de ce printemps !) ?

Bien sûr que non ! Il faut reprendre la lutte, même s’il est évident que nous
devons analyser notre défaite pour ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Nous n’entrerons pas ici dans de longues analyses (que nous développâmes en
son temps dans notre dernière livraison du "Tableau noir"), convaincus que
nous devons absolument en discuter tous ensemble dans des assemblées
générales d’établissements ; toutefois, nous avons 3 problèmes à résoudre :

1- Il n’est pas normal de voir une intersyndicale attendre un mois et demi
pour déclarer une grève générale, lorsque celle-ci est effective partout...
2- Quand nous faisons grève, le ministère fait des économies. La grève est
donc plus inconfortable pour nous que pour lui. Il faut donc lui coûter de
l’argent, les mettre dans une situation intenable, pourquoi pas au moment
des élections...)
3- Le ministère joue sur nos états d’âmes, on l’a vu au moment du bac avec
cet ignoble chantage à l’affect ; nous devons être plus déterminés.

Ce que nous proposons :

1- Nous ne devons compter que sur nous-mêmes : organisons partout en France
des assemblées générales (AG)d’établissements pour nous positionner sur un
mouvement qui partirait à l’unisson, à la même date. Cela implique des AG de
départements pour réunir tous les résultats, et une coordination de ces AG
au niveau national.
2- Quand faire grève ? Pour régler le problème des TOS, le seul moment
vraiment délicat pour le gouvernement est le mois de janvier, pendant la
campagne électorale pour les régionales. Il faut que le gouvernement soit
placé devant une alternative clair : ou bien céder sur les TOS pour espérer
que les élections se passent normalement, ou bien risquer de graves
dysfonctionnements.
3- Quant à la détermination, elle dépend de chacun d’entre nous, tout
d’abord pour organiser les AG, nous coordonner et, le jour venu, ne pas
céder devant les campagnes d’intimidation qui ne manqueront pas d’être
orchestrées contre nous.

Pour nous contacter et/ou recevoir notre presse, passer à notre local le
mercredi après midi ou nous écrire à l’adresse ci-dessus.

Il est très positif de s’interroger dans les forums sociaux sur le pourquoi
et le comment de ce que l’on veut nous imposer ; mais cela serait bien
dérisoire si nous ne tentions rien de concret pour faire échouer ces plans.
Pour notre part, nous nous engageons, avec nos maigres moyens, à faire tout
ce qui sera possible pour bâtir enfin, avec toutes les bonnes volontés, un
véritable mouvement capable de mettre à genoux le gouvernement.

Syndicat des Travailleurs du Béarn - section éducation.
18 rue JB Carreau 64000 Pau

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