Accueil > DEBAT:ATTAC ENTRE MOUVEMENT ET SYNDICAT ?
(3) Toujours dans un cadre franco-français, il faut noter le poids à
différents niveaux de membres de SUD. En la matière, la "figure"
dominante
est manifestement Christophe Aguiton, à la fois membre de SUD,
d’ATTAC et d’AC !.
Il ne faut oublier aussi le rôle des partis politiques dans la
constitution d’ATTAC avec en particulier le rôle de la
LCR dont est membre Christophe Aguiton. Les stratégies des partis ont
pris en compte la développement d’ATTAC et ont
pu rentrer en contradiction avec celles propres d’ATTAC et de ses
groupes locaux.
Il y a ainsi une concurrence entre Alternative Libertaire et la LCR sur
le contrôle des dits mouvements sociaux. AL
s’est rapidement posé contre ATTAC, considérant comme trop réformiste,
la taxe Tobin. La LCR a été confronté à la
contradiction de son alliance avec LO, refusant d’un coté ne voter une
étude sur la taxe Tobin au parlement européen
et de l’autre continuer à avoir de nombreux membres au sein de
l’éxécutif d’ATTAC.
Attac semble poser le même problème à la LCR que Ras’l Front. Le succès
du développement d’ATTAC avec la
multiplication des groupes locaux et des adhésions déborde la direction
nationale et empêche cette dernière de
contrôler l’ensemble de la structure, d’où l’autonomie des groupes
locaux. Cette situation est exacerbé au niveau
internationale car les structurations politiques des espaces nationaux
sont complétement différentes de la France.
Il ne faut donc pas négliger les stratégies des acteurs quels qu’ils
soient dans le développement des associations du
type d’ATTAC et surtout les formes d’autonomisation locale qui peut
s’ensuivre, la force des multitudes !
Jérôme