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CHIKUNGUNIA, EBOLA ! ET MAINTENANT ?
par Robert SAE
Publie le mardi 2 septembre 2014 par Robert SAE - Open-PublishingQuand l’épidémie de chikungunya a sévi à la Réunion en 2006, imaginions-nous qu’en 2014, plus de 60.000 personnes seraient touchées par cette maladie dans notre pays ? Quand le virus EBOLA s’est manifesté, pour la première fois avec virulence en 1976 au Zaïre, combien d’entre nous y avait prêté attention ? Aujourd’hui, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) déclare l’épidémie incontrôlable et lance un appel à la mobilisation mondiale. La maladie fait des ravages dans le personnel de santé et chez des humanitaires ; les pays occidentaux se réveillent menacés par ce virus foudroyant et, donc, les médias sonnent le tocsin. Nous avons déjà connu l’appel à la mobilisation contre le VIH, contre le H1N1 et, hélas, nous devons craindre la propagation de nouveaux virus mortels pour l’homme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 154 nouvelles maladies virales ont été découvertes entre 1940 et 2004. Il est grand temps, maintenant, de réaliser l’ampleur du danger qui pèse sur l’humanité et de s’armer pour y faire face.
Certains s’imaginent que les richesses et l’appartenance à une classe supérieure leur donneront les moyens d’être définitivement à l’abri. Qu’ils nagent dans leur délire ! Les virus font fi des barrières de castes ou de classes, des frontières et des institutions. De par la densité et la mobilité des populations, avec les bouleversements qu’entraîne le changement climatique, c’est l’ensemble de la population de la planète qui est concerné. Nous sommes sommés d’opposer une riposte solidaire et mondiale à l’offensive des nouveaux virus.
Aucune campagne médiatique, aucun train de mesures gouvernementales ne permettront de faire face aux hécatombes prévisibles tant que les populations de la planète seront privées d’accès au savoir, à l’instruction et aux moyens économiques qui permettent de vivre décemment dans un environnement sain.
Les armes défensives ne nous viendront pas des multinationales pharmaceutiques qui ne financent des recherches que pour trouver des produits rentables à vendre à des populations solvables.
Le danger ne diminuera pas tant que des puissances impérialistes continueront à chercher et à créer des virus tueurs dans le cadre de la guerre bactériologique.
Ainsi, pour ceux qui veulent la survie de l’humanité, combattre l’impérialisme et les conceptions néolibérales de l’économie, détruire le système capitaliste, ne sont pas de simples options idéologiques. Ce sont des exigences incontournables.